Le Manuscrit et l'Histoire de l'Ecriture
Avant que nous n’ayons accès à diverses œuvres tel que nous le connaissons aujourd’hui, le manuscrit a bien traversé des époques. Découvrez son histoire.
Le monde des lettres et des manuscrits
LÀ l'époque primitive, bien que l’alphabet n’exista pas encore, les peuples avaient la capacité de communiquer entre eux sans être restreints par certains aspects linguistiques, comme la diction et l'accent. L'avènement de l'alphabet a permis quant à elle de rendre possibles les processus de transcription de la langue à bien de niveaux.
L’alphabet est apparu plusieurs années avant Jésus-Christ et trouve sa source dans la langue phénicienne qui est la base des différents systèmes alphabétiques que nous connaissons aujourd’hui. L’alphabet phénicien est un système phonétique basé sur le principe de l'acrophonie qui notait les sonsconsonantiques par référence à la première lettre d'un objet commençant par ce son. À titre d'exemple, prenons la lettre b qui est représenté par la première lettre de maison en phénicien (beit). De façon conventionnelle, à chaque fois où le signe représentant la maison sera rencontré, le premier son du mot sera systématiquement celui de la lettre b. C’est ainsi que toutes les autres lettres de l'alphabet sont nées.
Il s'agit de la première de l'alphabet toute langue confondue. Sa représentation est tout d'abord partie du mot « alef » qui signifie tête de bœuf en phénicien. Elle est issue de l’alphabet proto-sinaïtique, qui elle-même vient du Sinaï 3500 ans avant Jésus-Christ. Les hiéroglyphes, qui sont considérés comme les ancêtres de l'écriture, lui ont donné naissance.
La deuxième de l'alphabet est aussi comme la précédente provient du système proto-sinaïtique. Elle est représentée par le mot maison dans l’alphabet phénicien. De Beth dans l'alphabet hébreu, le grec en a pris la forme qui a suivi des améliorations pour devenir ce que nous lui connaissons de nos jours.
Les origines de la lettre C et celles de la lettre G sont les mêmes. La langue étrusque ne fait pas réellement de distinction entre les consonnes oculaires vélaires sourdes [k] et [g]. La lettre C a donc été utilisée pour effectuer ces différentes transcriptions. Il a fallu atteindre autour de 230 avant Jésus-Christ pour que le consul Spurius Carvilius Ruga eût l'idée d'ajouter une barre à la lettre C pour former le G que nous utilisons de nos jours.
À travers l'évolution qu'à connu cette lettre dans chaque type d'alphabet, on peut assimiler sa forme à un homme joyeux qui donne progressivement naissance à la lettre que nous utilisons de nos jours. Elle est la cinquième lettre des alphabets étrusque et latin. Elle représente également leur deuxième voyelle. Dans le grec, c’est la représentation d’epsilon et du ‘’Ye’’ de l'alphabet cyrillique.
Elle tire également son origine dans l’alphabet proto-sinaïtique. Sa forme est issue du graphème représentant une porte ou un poisson. Ce dernier a subi une évolution dans les alphabets romain, phénicien, étrusque et grec tout en maintenant la même phonétique.
Le pictogramme de crochet est à l'origine de toutes ces différentes lettres. Le W quant à lui est une réunion de deux V en français ou de deux U en anglais. C'est la 23e lettre de l'alphabet. Le V qui en est la 22e était à l'origine confondu avec le U.
C’est la 26e lettre de l'alphabet. Elle est également une lettre acérée. On la représente par une flèche dans l’alphabet kermétique. Au sein du système phénicien, il ressemble plutôt à une arme placée à 90° ou à un manche de poignard. Dans l'alphabet latin, une épée traverse l'ensemble.
Comme toutes les autres lettres de l'alphabet, elle nous vient de l'écriture égyptienne par l'intermédiaire de la Grèce et de la Phénicie. De l'égyptien, l’iod phénicien avec une écriture beaucoup plus simplifiée, est passé au iota grec.
Elle tire son origine de la lettre sémitique khêt. Il s'agit d'un caractère dont la forme est assimilable à une clôture.
Cette lettre est représentée par le Kappa de l'alphabet grec. Elle y trouve donc son origine. On l’a rattaché également à la forme cadméenne semblable au caractère phénicien nommé Kaf.
Elle vient également de l'alphabet grec à travers le lambda.
Elle provient aussi du système protosémitique grec, étrusque et phénicien. C’est la transformation du « mu » grec qui a évolué au fil du temps.
Elle est dérivée de « nun » qui veut dire poisson dans le système phénicien et du « nu » de l’alphabet grec.
On note que toutes ces lettres sont dérivées des hiéroglyphes égyptiens, qui ont ensuite donné naissance aux différentes évolutions des lettres en phénicien à travers le son et assimilable à la première consonne d'un objet de référence. Le latin les a ensuite empruntés pour les modeler.